André Vergès est un auteur, éditeur et journaliste franco-algérien né le 8 mai 1927 à Bône (Algérie française) et décédé le 4 mars 1995 à Paris. Il a joué un rôle important dans la littérature algérienne et francophone, notamment en tant que défenseur des droits de l'homme et de la liberté d'expression.
Après des études primaires en Algérie, André Vergès s'installe à Paris où il suit des cours à la Sorbonne. Il collabore avec plusieurs journaux et magazines, notamment France-Observateur, L'Express et Les Temps Modernes. En 1952, il fonde l'édition du journal Alger républicain, qui deviendra plus tard La Grande Algérie.
Durant la guerre d'Algérie (1954-1962), André Vergès est un des rares auteurs algériens à écrire dans les médias français. Son engagement politique est fortement marqué par le mouvement nationaliste et il défend activement l'indépendance de l'Algérie face aux autorités coloniales françaises.
Après l'indépendance de l'Algérie, André Vergès poursuit sa carrière littéraire à Paris. Il publie plusieurs romans et ouvrages politiques, dont "La Grande Algérie" (1960), "Le Voyageur immobile" (1970) et "L'Algerie des fous" (1982). Ses œuvres abordent les thèmes de la mémoire collective, de l'exil, du retour en Algérie et de la politique algérienne.
En tant qu'éditeur, André Vergès crée plusieurs maisons d'édition, notamment Barzakh (Paris), qui publie des auteurs tels que Albert Camus, Simone de Beauvoir et Jean Genet. Il collabore également avec d'autres maisons d'édition, notamment Seuil et Gallimard.
André Vergès est également engagé dans la défense des droits de l'homme et de la liberté d'expression. Il a été président du PEN Club français (1983-1985) et président d'honneur de la Ligue internationale contre le racisme et pour la défense des peuples opprimés (LIDROPO).
En 1986, il est élu membre de l'Académie française. Il a également reçu plusieurs récompenses littéraires, notamment le Prix Renaudot en 1970 pour "Le Voyageur immobile" et le Prix Méditerranée en 1992.
André Vergès est décédé à Paris le 4 mars 1995 à l'âge de 67 ans. Il laisse un important héritage littéraire, ainsi qu'une large influence dans les milieux littéraires et politiques français et algériens.