Après des études secondaires à l'école publique, Umitarō Abe travailla comme technicien pour divers entreprises de fabrication d'appareils électriques à Tokyo. En parallèle, il développa une passion pour la mécanique et la construction de machines qui lui valut le surnom de "le Thomas Edison du Japon".
En 1923, Abe construit sa première machine à écrire en utilisant des pièces d'origine américaine. En 1927, il réussit à créer la première machine à écrire de fabrication japonaise, le "Dai-ichi Kikai", qui fut rapidement commercialisée et vendue en grand nombre dans tout le Japon.
En plus de la machine à écrire, Abe inventa divers autres appareils mécaniques et électromécchaniques comme des appareils photographiques, des calculatrices électriques, des sondes pour mesurer la profondeur des puits d'eau, des machines à coudre et des machines à tailler les bois.
En 1935, Abe conçut l'Ark-Cal, un calculateur arithmétique électroméchanique qui fut commercialisé par la compagnie Tokyo Shokai. Cet appareil, qui permettait de réaliser des calculs en utilisant des disques rotatifs, était très avancé pour l'époque et concurrençait les machines à calculer occidentales.
Umitarō Abe reçut plusieurs récompenses pour ses inventions, dont la "Médaille d'or" de l'Exposition universelle de Paris en 1900, la médaille du Japon impérial en 1928, et la médaille d'or au Concours des Inventions de Tokyo en 1935.
En 1964, un an après sa mort, il fut reconnu comme "Personne de mérite culturel" par le gouvernement japonais. Aujourd'hui, Umitarō Abe est considéré comme l'un des ingénieurs les plus importants du XXe siècle au Japon.