Né à Vesoul dans la Haute-Saône, Simondon a grandi dans une famille de notables locaux. Après des études secondaires à Dijon et Besançon, il a suivi des études supérieures à l'École polytechnique et à l'École nationale supérieure des mines de Paris. Cependant, son intérêt pour la philosophie grandit progressivement, ce qui le pousse à suivre des cours privés avec Henri Bergson et à terminer un doctorat en 1928 sur les "Categories spatiales" (Catégories spatiales : études métaphysiques de la réalité extérieure).
Après son travail de recherche, Simondon a enseigné pendant plusieurs années à l'Université de Dijon. Pendant cette période, il a également travaillé avec le psychiatre Georges Heuyer dans les centres d'accueil pour enfants abandonnés et trouvés.
En 1940, Simondon a été mobilisé comme ingénieur pendant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, il fut capturé par les Allemands peu après sa mobilisation et resta prisonnier jusqu'en 1945. Cette expérience eut un profond impact sur ses vues politiques et philosophiques.
Après la guerre, Simondon a repris son enseignement à l'Université de Dijon et a commencé à publier sa théorie du sujet individuel et collectif dans des ouvrages tels que "L'Individu et sa genèse physico-biologique" (1948) et "Du mode d'existence des objets techniques" (1958).
Pendant les années 1960, Simondon a également enseigné à l'École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix. Il est mort à Paris le 30 novembre 1989.
Le travail de Simondon a été influencé par les penseurs tels que Henri Bergson, Martin Heidegger, Gaston Bachelard, Jean Piaget et Alexandre Kojeve. Son ouvrage "Du mode d'existence des objets techniques" est considéré comme un classique dans le domaine de la technologie et a été traduit en plusieurs langues.