Née sous le nom de Marie-Rose Fanchon Philippe dans une famille de la petite noblesse créole à Capesterre, elle a perdu sa mère très jeune et a été élevée par ses grands-parents. Sa vie a été profondément marquée par la mort prématurée de son père et le contexte politique instable de l'époque en Guadeloupe.
En 1864, elle part à Haïti pour y rejoindre ses frères. Elle est alors très touchée par les conditions de vie difficiles des pauvres, notamment les femmes et les enfants. En réponse à cet appel, elle décide d'ouvrir un centre de charité pour aider ces personnes.
En 1867, elle rencontre la sœur Véronique Clément, religieuse française de la Congrégation des Sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul, qui l'encourage à fonder sa propre congrégation. Le 23 octobre 1869, Marie-Rose et trois autres femmes prêtent leurs vœux solennels et fondent les Sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul en Haïti. La congrégation s'étend rapidement à travers le pays, ouvrant des hôpitaux, des écoles, des orphelinats et des maisons de charité pour aider les plus nécessiteux.
En 1879, Marie-Rose change son nom en sœur Saint-Rose Fanchine Philippe en l'honneur de sa patronne, sainte Rose de Lima. Elle dirige la congrégation jusqu'à sa mort en 1912 et y laisse une importante héritage spirituel et matériel.
Sœur Saint-Rose Fanchine Philippe est vénérée par l'Église catholique romaine, qui reconnaît son héroïcité de vie depuis 1953, et elle est actuellement en voie d'être béatifiée. Elle est connue pour être une femme de grande piété, douceur, charité et dévouement à l'œuvre de la miséricorde divine.