Fils d'une famille d'avocats, il fait ses études à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm où il est élève de 1878 à 1881. Il se tourne vers la carrière universitaire et exerce comme professeur de philosophie puis de mathématiques.
En 1885, Poincaré devient membre du Conseil général du canton d'Esnes (Meuse), fonction qu'il conserve jusqu'en 1934. Entré en politique active, il est élu député de la Meuse à partir de 1886. Il se spécialise dans les questions scientifiques et techniques et soutient les lois sur l'enseignement supérieur et technique.
Il accède à diverses fonctions ministérielles sous les gouvernements Ribot, Freycinet et Dupuy : Institut, PTT, Marine, Colonies et Instruction publique. En 1890, il est nommé ministre de l'Instruction publique dans le gouvernement Ferry où il préside une réforme de l'enseignement secondaire et supérieur qui porte son nom (Loi des trois années).
En 1896, il est élu sénateur en remplacement de son père. En 1902, il devient président du Sénat.
Au début du XXe siècle, Poincaré se fait connaître comme un grand défenseur des idées nationalistes et coloniales françaises. Il appelle à la revanche après la défaite française dans la guerre franco-allemande de 1870 et aux colonies l'extension du territoire français en Afrique noire, notamment au Maroc.
Le 28 janvier 1913, Raymond Poincaré est élu Président de la République française par le Parlement français. Durant sa présidence, il mène une politique d'expansion coloniale et militaire et affirme le rôle de la France dans les affaires internationales.
Le 10 février 1913, il nomme Aristide Briand comme ministre des Affaires étrangères qui est chargé de rétablir les relations diplomatiques avec l'Allemagne et d'éviter un conflit européen. Le 28 juillet 1914, Poincaré annule la décision de Briand de permettre à Géricault, un pilote français, de participer à une course aérienne en Allemagne pour montrer la supériorité technique des avions français. C'est ce qui déclenche la Première Guerre mondiale.
En 1920, après la victoire des Alliés dans le conflit mondial, Poincaré est remplacé par Alexandre Millerand comme président de la République française. Deux ans plus tard, il revient à la tête du gouvernement et occupe cette fonction jusqu'en 1924.
Raymond Poincaré meurt le 15 octobre 1934 à Paris à l'âge de 74 ans. Il a été à de nombreuses reprises ministre, président du Conseil et président de la République française. Son action politique est marquée par sa volonté d'affirmer le rôle de la France dans les affaires internationales et son attachement à l'expansion coloniale et militaire.