À l'âge de vingt ans, Pere Dominique Pire prit ses vœux franciscains et fut envoyé à Calcutta (Inde) où il travailla parmi les pauvres en tant que professeur d'anglais dans un collège catholique. Cependant, il fut expulsé du pays en 1946 pour avoir aidenté les réfugiés hindous chassés de leur pays lors des émeutes communales.
En 1950, Pere Dominique Pire fut nommé supérieur général du service international franciscain des réfugiés et des travailleurs migrants (FIM) et déplaça son activité à Bangkok en Thaïlande. Il y ouvrit le premier centre de santé pour les réfugiés, ainsi que plusieurs centres d'accueil, d'éducation et d'emploi. Pere Dominique Pire travailla également pour la défense des droits humains, notamment en 1958 lorsqu'il organisa une manifestation de masse à Bangkok pour protester contre les conditions de vie des réfugiés cambodgiens.
En 1961, Pere Dominique Pire reçut le Prix Nobel de la Paix pour sa contribution exceptionnelle au service des réfugiés asiatiques dans les zones de guerre et pour sa dévotion à l'humanité. Il utilisa cette reconnaissance pour continuer son travail en faveur des réfugiés, notamment en créant un hôpital à Rangoon (Myanmar) en 1965.
Pere Dominique Pire mourut le 24 octobre 1969 à Bangkok, à l'âge de 59 ans. Il fut enterré dans la chapelle du centre des réfugiés franciscains qu'il avait créé en Thaïlande.
Pere Dominique Pire est considéré comme un héros humanitaire et une figure inspirante pour les droits humains, sa vie et son travail ont été reconnus par de nombreuses organisations internationales, dont l'ONU, qui a créé le prix Pere-Dominique-Pire en 1980 pour récompenser les actions humanitaires exceptionnelles.