Né à Brest le 27 juillet 1857, Doumer acheva ses études de droit à Paris en 1880 avant de se mettre à la pratique et d'ouvrir son cabinet d'avocat à Orléans. Son engagement politique l'amenera cependant à s'engager dans le mouvement nationaliste, notamment en soutenant la revanche française sur les Allemands après la défaite de 1870.
Doumer s'illustra par la suite comme un opposant virulent au régime de la Troisième République et fut l'un des principaux acteurs de la Ligue de la Patriote Française, une organisation nationaliste qui milita pour le retour de la monarchie. Il fut également rédacteur en chef du journal « Le National », organe de la ligue, où il exposa ses idées nationalistes et royalistes avec ardeur.
En 1897, Doumer fut élu député de l'Eure et devint membre du Bloc des droites au sein de la Chambre des députés, avant d'être nommé ministre de la Justice dans le gouvernement Dupuy en 1898. Cependant, il démissionna rapidement pour protester contre les accords signés avec l'Allemagne sur la Question du Maroc.
Après son départ du gouvernement, Doumer continua à militer activement contre le régime républicain et devint l'un des principaux artisans de la révolution de Vézelay en 1914, qui fit chuter la majorité au parlement et ouvrit la voie à une guerre de mouvements politiques.
En 1914, Doumer fut élu président de la République française et occupera ce poste jusqu'en 1920. Il fut notamment connu pour avoir réprimé dur les soulèvements communistes en Russie après la Révolution d'Octobre et pour son action diplomatique dans le conflit franco-belge, qui mena à la signature du traité de Versailles en 1919.
Après son départ de l'Élysée, Doumer retourna à sa pratique d'avocat avant de devenir sénateur à l'issue des élections de 1924. Il décéda le 7 mai 1932 à Paris.
Doumer laisse derrière lui une carrière politique marquée par son engagement nationaliste et royaliste et sa lutte contre le régime républicain, qui l'amena finalement au pouvoir en tant que président de la République. Il est notamment connu pour avoir renforcé l'armée française et pour sa diplomatie dans le conflit franco-belge, qui amena à la signature du traité de Versailles.