Enfant prodige, Patrice Michel débute très tôt dans le monde de l'art en exposant ses œuvres dès l'adolescence à la galerie Maeght à Paris. Son talent est rapidement reconnu et il devient l'un des principaux représentants du mouvement artistique Ypsilon, qui a marqué les années 1960 en France par son exubérance et sa liberté d'expression.
En 1958, il part pour New York, où il étudie à l'École des Beaux-Arts de la ville. Il y rencontre d'autres artistes tels que Yves Klein et Frank Stella, qui ont grandement influencé son travail. De retour en France dans les années 1960, Patrice Michel se consacre à l'expérimentation avec différents matériaux et techniques.
Dans les années 1970, il développe sa technique de "frottis" consistant à appliquer du crayon graphite sur des surfaces lisses puis à froter la surface pour créer des motifs complexes et abstraits. C'est cette technique qui lui vaudra d'être considéré comme un précurseur de l'art conceptuel.
Au cours de sa carrière, Patrice Michel a exposé ses œuvres dans de nombreuses galeries renommées telles que la Galerie Maeght à Paris, la Galerie Paula Cooper à New York et la Galerie Gmurz & Meyer à Zurich. Ses œuvres font partie des collections de prestigieux musées tels que le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, le Musée d'Art Contemporain de Nice et le Musée d'Art Moderne et Contemporain de Strasbourg.
En plus de son travail en tant qu'artiste, Patrice Michel a également réalisé plusieurs films expérimentaux et a créé des installations artistiques dans différents lieux publics. Il a également été un enseignant influent à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris.
Malgré son succès, Patrice Michel reste un artiste modeste et réservé. Son travail est caractérisé par une grande sobriété et une grande précision technique. Il a toujours insisté sur le fait que l'art doit être libre et non commercialisé. Sa mort en 2015 a laissé un vide important dans le milieu de l'art moderne français.