Turgot commence sa carrière publique en 1768 comme attaché au Conseil des Finances, où il démontre rapidement ses compétences. En 1774, à l'âge de 24 ans, il est nommé contrôleur général des finances de France par Louis XV. Au poste, Turgot met en œuvre une politique économique innovante qui vise à libéraliser le commerce et la production en abolissant les privilèges économiques accordés aux corporations et en abattant les barrières douanières. Il encourage également l'industrie et la science, notamment en créant l'École royale militaire et des manufactures nationales.
Cependant, sa politique économique est controversée et provoque des réactions négatives de nombreux groupes intéressés, notamment les corporations et le clergé catholique. Après plusieurs années d'opposition et une campagne de calomnie menée par ses adversaires, Turgot est contraint à la démission en 1776.
Après sa démission, Turgot se retire dans son château de La Roche-sur-Yon et se consacre à l'écriture. Il produit plusieurs écrits sur des sujets variés, y compris les sciences, la politique et l'économie. En 1787, il est invité à devenir membre de l'Académie française.
Avec la Révolution française, Turgot retrouve une place publique active. Il est élu député des États généraux en 1789 et est un des signataires de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Cependant, il est emprisonné pendant un temps par les Montagnards après avoir été accusé de complot avec Louis XVI. Turgot est finalement libéré en 1792 et meurt à Dresde en Allemagne en 1812.
Turgot est considéré comme l'un des pères fondateurs de l'économie moderne et a influencé les idées des économistes suivants, notamment Adam Smith, Jean-Baptiste Say et David Ricardo. Son œuvre le plus célèbre est "Reflexions sur la formation et la distribution des richesses" (1766).