Manu Dibango, né le 12 décembre 1933 à Douala (Cameroun) et décédé le 24 mars 2020 à Paris (France), est un saxophoniste, chanteur et compositeur de musique camerounais. Il a joué un rôle crucial dans la diffusion du funk africain sur la scène mondiale et est considéré comme l'un des pionniers de ce genre.
Enfant prodigieux, Manu Dibango s'initie à la musique dès son plus jeune âge et apprend rapidement le saxophone. Il se forme également dans plusieurs traditions musicales africaines, telles que le makossa, le ndombolo et le mbiri.
Après des études à Paris (France) au début des années 1950, Manu Dibango revient au Cameroun où il commence sa carrière professionnelle en tant que musicien de studio pour la Radiodiffusion télévision camerounaise. Il fonde ensuite son propre groupe, "Les Bluebell", avec lequel il enregistre plusieurs albums à succès dans les années 1960 et 1970.
En 1972, Manu Dibango sort son album le plus célèbre, "Soul Makossa". La chanson titre de cet album devient un tube international grâce à sa mélodie catchy et à la signature rythmique funk. Le terme « soul makossa » est ainsi devenu synonyme de funk africain.
Manu Dibango continue à enregistrer et à tourner activement pendant plusieurs décennies, collaborant avec des artistes tels que James Brown, Herbie Hancock, Fela Kuti, George Benson et le groupe de rock progressif allemand Embryo. Il est également actif dans l'humanitaire et la protection de l'environnement.
En 2015, il reçoit un Grammy Lifetime Achievement Award pour son travail important sur la scène musicale mondiale. Malheureusement, Manu Dibango décède en mars 2020 des suites d'une maladie à Paris (France). Sa musique perdurera cependant et restera un héritage important pour la culture populaire africaine et mondiale.