Enfant précoce, Aragon commence à écrire des poèmes à l'âge de six ans. En 1917, il publie son premier recueil de vers sous le pseudonyme de "Luis Aragon". Il fait ses études à Perpignan et à Paris et est diplômé du lycée Henri-IV en 1924.
En 1919, il rencontre André Breton, qui le conduit à s'intégrer au groupe des surréalistes en 1924. Il collabore également à plusieurs revues de l'École du Surréalisme, dont "Littérature" (qu'il dirige avec Breton), "La Révolution surréaliste", et "Le Surréalisme au service de la révolution".
En 1926, il publie son premier roman, "Le Conquerant dépaysé", qui mêle le surréalisme et l'humour. Il est également l'auteur d'autres romans notables, comme "Le Paysan de Paris" (1926), "Anicet ou les Lumières du temps" (1934) et "La Mère" (1957).
Au milieu des années 1920, Aragon s'intéresse au cinéma et écrit plusieurs scénarios pour le réalisateur Jean Epstein. Il réalise également plusieurs courts-métrages, dont le célèbre "Le Coin du monde" (1930).
En 1938, il épouse la poétesse Elsa Triolet, avec qui il restera marié jusqu'à sa mort. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la Résistance française et est membre du Front national (le FN), mouvement clandestin de l'Union de la Résistance française.
En 1945, Aragon rejoint le Parti communiste français (PCF) et occupe différents postes politiques, notamment celui de député de la Seine et de ministre de la Culture. Il continue à écrire et à publier des poèmes, romans, nouvelles et essais jusqu'à sa mort en 1982.
Aragon est également connu pour son engagement dans les causes humanitaires et sociales. En 1973, il devient président de l'UNESCO et milite pour la paix au Vietnam. Il reçoit plusieurs prix littéraires prestigieux, comme le Prix Nobel de littérature en 1961.
En tant qu'écrivain, Luis Aragon a laissé un important héritage littéraire qui comprend des textes poétiques et romanesques remarquables, ainsi que des contributions majeures à la théorie et à la pratique du cinéma.