Avant d'entrer en politique, Louis St-Laurent a pratiqué le droit à Montréal pendant près de 20 ans. En 1935, il est élu député fédéral du Québec sous la bannière du Parti libéral. Il occupe ensuite plusieurs postes ministériels dans les gouvernements de Mackenzie King et William Lyon Mackenzie King, notamment le poste de ministre des Finances de 1942 à 1948.
En 1948, St-Laurent succède à Mackenzie King comme premier ministre du Canada après sa retraite. Son gouvernement se caractérise par une politique économique modérément libérale, avec un accent sur la réduction des impôts et l'investissement dans les infrastructures publiques. Sous son mandat, le Canada connaît une période de croissance économique exceptionnelle, avec une croissance annuelle moyenne de 4,5% entre 1946 et 1954.
St-Laurent est également connu pour avoir mené le Canada vers l'indépendance nucléaire en 1952, lorsqu'il a signé un accord avec les États-Unis pour obtenir l'accès aux installations nucléaires américaines. Il a également été impliqué dans la négociation de l'Accord de Rome en 1957, qui a établi le Fonds monétaire international et a mis en place le système monétaire moderne actuel.
St-Laurent a décidé de ne pas se présenter pour un troisième mandat en 1957, ce qui a conduit à la défaite du Parti libéral aux élections générales suivantes. Il est considéré comme l'un des plus grands premiers ministres canadiens de tous les temps et a laissé une légende politique durable dans son pays natal.
En 1967, il a été nommé chevalier de l'Ordre du Canada, qui est le plus haut ordre honorifique du pays. Il est également membre du Temple de la renommée canadienne depuis sa création en 1999.