Née à Tokyo dans une famille de samouraïs, Ishii a été éduquée à domicile et n'a pas reçu une formation formelle après son école primaire. Cependant, elle a développé un intérêt précoce pour la réforme sociale et les droits des femmes, qui ont été stimulés par le mouvement féministe des États-Unis.
En 1917, Ishii a fondé l'Association de Femmes pour la Politique (女性政治会, Onna-sei seiji-kai) avec une collègue activiste, Raichō Hiratsuka. L'association était le premier groupe féministe moderne au Japon et a été créée en réponse à l'absence de droits politiques des femmes au Japon à cette époque.
Ishii a également été une militante active pour les droits des enfants, en particulier ceux du sexe féminin, en tant que cofondatrice et secrétaire générale de l'association pour la protection des filles (女児保護会, Onna-ko hogo-kai). Elle a également publié plusieurs articles sur le sujet dans les journaux féminins.
En 1922, Ishii a cofondé la Fédération des femmes du Japon (日本女性連合会, Nihon Onna-sei Rengōkai) avec d'autres leaders féministes japonaises, dont Hiratsuka. Elle a également été une militante pour les droits civiques et le suffrage universel au Japon.
Après la Seconde Guerre mondiale, Ishii a continué à être active dans les droits des femmes et a été membre fondatrice de l'Association nationale des femmes japonaises (日本国民女性会, Nihon Kokumin Onna-sei Kai) en 1946. Elle a également publié plusieurs livres sur la femme et le politique au Japon, y compris "La Politique à travers les yeux d'une femme" (女の目で政治を見た, Onna no me de seiji o mita) en 1950 et "La Femme et le Politique dans l'histoire du Japon" (日本歴史での女と政治, Nihon rekishi de no onna to seiji) en 1967.
Ishii a été reconnue pour sa contribution à la cause des droits des femmes et a été désignée "Femme de l'année" par le magazine féminin "Fujin Koron" en 1933. Elle a également reçu le Prix de la Fondation pour les Droits Civiques du Japon en 1964 et le titre de Citoyenne d'Honneur de la Ville de Tokyo en 1978.
Ishii est décédée en 1981 à l'âge de 85 ans. Elle reste une figure clé dans l'histoire des droits des femmes au Japon et ses contributions continuent d'être honorées aujourd'hui.