Après des études au collège d'Édimbourg, Law part à Amsterdam et travaille comme courtier en escomptes avant de s'installer à Venise pour se consacrer à la spéculation boursière. Il a été impliqué dans une affaire de fraude en 1694 et a dû quitter l'Italie pour échapper à la justice.
Law part alors pour Amsterdam où il travaille pour les banques de la famille Fugger avant de gagner Paris en 1705. Il y rencontre Charles, duc de Maine, qui le charge de mettre un plan d'économie dans l'ordre à partir de 1706.
En 1714, John Law obtient la concession exclusive pour exploiter les mines et les eaux belles de la Louisiane française, en échange de l'octroi d'une somme de 3 millions de livres sterling à la France. Il crée alors la Compagnie perpétuelle de Louisiane pour exploiter cette concession.
En 1716, Law fonde la Banque générale de la France (Banque royale), qui devint la première banque centrale du monde. Elle fut créée sur le modèle d'une banque commerciale et avait pour but de régler les dettes de l'État en échange de ses actions, ce qui permettait à Law d'accaparer progressivement le pouvoir de décision financier.
Le système économique de Law est un échec complet : la Banque générale de France ne peut pas contrôler les dépenses de l'État et le système de la Compagnie perpétuelle de Louisiane n'est pas rentable, en partie à cause des importants investissements nécessaires pour coloniser la Louisiane. La bulle spéculative qui est créée s'effondre rapidement et les actions de la Banque générale de France perdent 90% de leur valeur en un an.
Le système de John Law est aboli le 28 août 1720, après quoi il part pour l'Angleterre pour demander des compensations financières auprès du roi George Ier. Il y meurt pauvre et inconnue en 1729.
Malgré son échec, la carrière de John Law a eu une grande influence sur les politiques économiques suivantes, notamment dans le développement des banques centrales modernes.