Le Pen a connu une carrière militaire, il est sorti de l’École nationale de la France d'outre-mer (ENFOM) et a combattu dans les forces françaises en Indochine, au Tonkin, au Laos et au Cambodge avant de servir comme officier de liaison à Paris.
En 1956, il est affecté en Algérie pour participer aux opérations de pacification qui ont suivi le début de la Guerre d'Algérie. Il a été blessé et décoré de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures.
En 1958, il se lance dans une carrière politique en devenant conseiller municipal à Pau, sous l’étiquette Gaulliste. En 1962, il est élu député de la troisième circonscription des Basses-Pyrénées et rejoint les rangs du Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Il occupe ce poste jusqu'en 1986.
En 1972, Le Pen fonde avec Jean-Karim Zian le Front national sous l’impulsion de Jean-Claude Gaget qui a quitté la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI) auquel il appartenait. Jean-Marie Le Pen est élu président du Front National lors du congrès fondateur en 1974 et occupe ce poste jusqu'en 2011.
Le Pen se fait connaître à partir de la fin des années 1970 par son opposition radicale à l’immigration et aux communautés dites "étrangères" en France, notamment musulmanes, mais également par ses propositions controversées sur la politique étrangère, telles que sa refonte du traité de Rome (qui a abouti à la création de l'Union européenne) ou son soutien au régime d’Auguste Pinochet au Chili.
Il se fait également connaître par sa politique radicale envers les médias. En effet, il a souvent utilisé le procès pour tenter d'empêcher la diffusion de documents embarrassants et de discours incriminants. Il a également été condamné à plusieurs reprises pour des propos antisémites ou racistes.
En 1984, il est élu président du Mouvement national républicain (MNR), qui fusionne ensuite avec d’autres mouvements et devient le Rassemblement national (RN).
Le Pen a été candidat à l'élection présidentielle française à cinq reprises : en 1974, en 1988, en 1995, en 2002 et en 2007. Il a toujours été éliminé au premier tour.
En 2002, il a obtenu le second score de l'élection présidentielle, battu au second tour par Jacques Chirac. Sa candidature à cette époque a suscité une vive polémique en raison de ses propositions extrêmes et de son discours controversé.
En 2011, il est remplacé à la tête du Front national par Marine Le Pen, sa fille, lors du congrès de Tours. Il a continué à siéger au Parlement européen jusqu'à sa retraite en 2014.
Jean-Marie Le Pen est décédé le 9 juillet 2018 à Paris à l’âge de 90 ans.