Herve Jacob a débuté dans le milieu du cinéma indépendant à la fin des années 1970, en tant que producteur sur des projets expérimentaux et alternatifs. Son premier long métrage en tant que réalisateur est *Poupée*, sorti en 1981, qui retrace l'histoire d'une jeune fille de banlieue parisienne confrontée à la violence et à la délinquance urbaines. Ce film lui apporte une certaine notoriété dans le milieu du cinéma indépendant français, mais c'est son deuxième long métrage, *Faut pas rire du bonheur*, sorti en 1985, qui fait de lui un cinéaste à part entière.
*Faut pas rire du bonheur* est un film d'actualité qui raconte l'histoire de l'affaire des Faucons Noirs, un gang de jeunes délinquants parisiens impliqués dans une série de meurtres en 1984. Le film est considéré comme un classique du nouveau realisme français et a été salué pour sa qualité technique, son réalisme social et sa sensibilité à la violence urbaine.
Depuis *Faut pas rire du bonheur*, Hervé Jacob a réalisé plusieurs autres films dont *Carrément Paris* (1988), un documentaire sur les quartiers pauvres de Paris, et *Les Mômes de la 6e* (2005), un film qui retrace l'histoire d'une bande de jeunes filles de la banlieue parisienne. Il a également réalisé des épisodes pour les séries télévisées *Renseignements généraux* et *Joséphine, ange gardien*.
En plus de son activité de cinéaste, Hervé Jacob est connu pour ses prises de position sur la société française et le système politique. Il a été critique envers la politique de la guerre d'Algérie et a défendu la cause palestinienne. Il a également été accusé de sympathie pour les mouvements d'extrême-droite dans les années 1980, mais il a toujours nié ces accusations.
Aujourd'hui, Hervé Jacob est considéré comme l'un des cinémastes les plus importants du nouveau realisme français et son travail continue de susciter l'intérêt et la curiosité des critiques et des spectateurs.