Née à Paris dans une famille protestante calviniste, Germaine de Staël étudia le latin, l'anglais et l'allemand dès son enfance. Son éducation fut entièrement laïque. À 21 ans, elle épousa Jean-Antoine-Louis de Staël, un banquier suédois qui était le représentant des intérêts financiers de Suède à Paris.
En 1786, le couple quitta la France pour retourner en Suède. Germaine de Staël devint rapidement une figure importante de la société française de Paris. Avec ses écrits, elle défendit les idées libérales et s'opposa aux conservateurs. Elle fut aussi critique envers le système politique français et sa réaction à la Révolution française.
En 1792, Jean-Antoine-Louis de Staël fut arrêté par les autorités françaises comme suspect d'espionnage. Germaine de Staël lui fit intercepter des cartes à coder pour qu'il s'échappe en Suisse. Elle put ainsi éviter la Guillotine et rejoindre son époux à Coppet, près de Genève, où ils s'installèrent définitivement après leur libération de prison.
En 1803, Germaine de Staël rencontra le philosophe et homme politique suisse Benjamin Constant. De 1805 à 1811, elle eut une liaison avec lui. Cette relation marqua fortement sa vie. En 1807, elle écrivit "De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales", un ouvrage qui fut très influent sur le développement de la pensée politique européenne.
Germaine de Staël mourut à Coppet en 1817. Son influence sur la société française et européenne continua après sa mort. Elle fut une pionnière des idées libérales, de l'autonomie féminine et du dialogue intellectuel entre les cultures.