Né à Sarlat, dans le Périgord (aujourd'hui le département de la Dordogne), François de La Boétie est issu d'une famille noble, bien que son père soit mort avant sa naissance. Il reçoit une éducation soignée et se consacre très tôt à l'étude des lettres classiques grecques et latines.
Lorsqu'il a vingt ans, il rencontre Michel de Montaigne, qui deviendra plus tard son ami et mentor. Ils partagent un fort intérêt pour les idées humanistes de leur temps et mènent des recherches communes.
La Boétie acquiert une réputation d'éloquence oratoire, ce qui lui permet d'accéder à la cour du roi Henri II de France où il devient conseiller. Cependant, il refuse les postes importants que lui offrent la cour et le gouvernement car il n'a pas confiance dans leur intention de mettre en pratique les idées humanistes qu'il partage avec Montaigne.
En 1548, il publie son œuvre majeure : « Discours de la vie, de l'action et de la vertu ». Dans ce traité, La Boétie défend une forme de résistance passive contre le pouvoir tyrannique. Il explique que le servitude n'est pas seulement physique mais aussi morale et qu'il est souvent plus juste de se rebeller contre un tyran que d'accepter sa domination.
Cette idée aura une grande influence sur les pensées politiques au cours des siècles suivants, notamment sur Jean-Jacques Rousseau qui reprendra son idée de « servitude volontaire » dans « Du contrat social».
François de La Boétie meurt à l'âge de 65 ans. Sa tombe se trouve dans l'église Notre-Dame de Sarlat, où sont également enterrés Montaigne et son fils. Il reste aujourd'hui un auteur apprécié pour sa pensée humaniste et sa contribution à la théorie politique française.