Né le 22 septembre 1841 à Montpellier, Frédéric Bazille appartient à une famille juive d'affaires prospère. Il est l'aîné des cinq enfants de Jacques-Antoine Bazille et d'Elisabeth Lévy. Son père, qui possède plusieurs usines chimiques, met tout son soutien au jeune Frédéric, qui commence à peindre à l'âge de quatorze ans.
En 1859, après des études secondaires à Montpellier, Bazille part pour Paris pour y poursuivre ses études à l'École nationale supérieure des beaux-arts. Il y côtoie les maîtres de l'époque, tels que Jean-Léon Gérôme et Alexandre Cabanel. Cependant, c'est au contact des peintres impressionnistes qu'il découvre sa vocation : Edgar Degas, Édouard Manet, Claude Monet et Camille Pissarro.
En 1867, il réalise son premier grand tableau, "La Famille Bazille", qui est exposé au Salon des Refusés de ce même année. Il y retrouve certains de ses amis impressionnistes, et notamment Manet, qui lui confie en 1868 le portrait d'un enfant, son propre fils.
En 1870, Bazille est conscrit dans l'armée française pour participer à la guerre franco-prussienne. Il se distingue pour sa bravoure et son courage, mais il perd le bras gauche lors d'une bataille. Cet événement aura une influence profonde sur son art : il abandonne les couleurs chaudes des impressionnistes pour adopter un palette plus sombre.
Après la guerre, Bazille retourne à Montpellier et se consacre entièrement à sa carrière artistique. Il y ouvre un atelier avec son ami Paul Gauguin, qu'il présente aux artistes de Montpellier. En 1879, il réalise "Le Repas frugal", qui deviendra l'une de ses œuvres les plus célèbres et qui est considéré comme le premier tableau post-impressionniste.
En 1891, à seulement quarante ans, Bazille meurt d'une hémorragie digestive. Sa mort prématurée laisse un trou dans l'histoire de l'art français, qui perd un des plus grands talents de sa génération. Malgré cela, ses œuvres continuent à être exposées et appréciées autour du monde.