Ramel de Nogaret est issu d'une famille noble du Languedoc qui a fourni plusieurs membres au parlement de Toulouse. Son père, Pierre Ramel, était conseiller au parlement, et sa mère, Marie de Nogaret, était la sœur de Pierre-Paul de Nogaret de La Valette d'Epernon, ambassadeur du Roi de France à Venise.
En 1678, Ramel de Nogaret est nommé conseiller au parlement de Toulouse et se marie avec Marie-Thérèse de Castellane, fille de François-Joseph de Castellane, marquis d'Estouteville. De cette union naîtront trois enfants : Pierre-Paul Ramel, qui deviendra intendant général des finances en 1730 ; Marie, mariée à un baron de La Valette d'Épernon ; et Vincent Ramel, qui sera évêque de Montauban.
En 1689, Ramel de Nogaret est nommé conseiller au parlement de Paris, où il occupe divers postes importants, notamment celui de premier président de la chambre des requêtes et de grand maître des eaux et forêts. Il est également intendant général des finances entre 1703 et 1722.
Ramel de Nogaret joue un rôle important dans l'histoire française en raison de ses nombreuses actions pour l'économie et les finances publiques. Il modernise le système fiscale en mettant en place des impôts plus équitables, notamment la taille, qui sera reprise par Louis XIV et deviendra un moyen important d'entretien de l'État français. Il fait également partie des négociateurs du traité de Ryswick en 1697, qui met fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg et permet au royaume de France de conserver ses conquêtes en Alsace.
Ramel de Nogaret est également un amateur des lettres et des sciences. Il est membre de l'Académie française et correspond avec plusieurs écrivains de son temps, notamment Voltaire, qui lui dédie son roman "Candide".
Enfin, Ramel de Nogaret meurt le 24 septembre 1737 à Paris et laisse une riche postérité dans les domaines de l'économie, des finances publiques et des lettres. Il est enterré avec ses épouses dans l'église Saint-Sulpice à Paris, où son cœur est toujours visible aujourd'hui dans une urne en argent.