Jacques Dewaele a obtenu son doctorat en linguistique à l'Université libre de Bruxelles (ULB) sous la direction de Jean-Claude Narcy. Sa thèse, publiée en 1997, portait sur les stratégies de codéveloppement dans la langue des signes belge française et dans l'anglais.
En tant que linguiste, Dewaele est connu pour son travail sur le bilinguisme intérieur (BI), c'est-à -dire l'existence d'une langue mentale distincte qui n'est pas nécessairement la même que la langue parlée. Son étude de 2012 a été la première à démontrer le phénomène de BI chez les personnes bilingues, ce qui a eu un impact considérable sur les études linguistiques et psychologiques.
Dewaele est également connu pour son travail sur l'impliciteur/expliciteur bilingue (IEB), c'est-à -dire la différence entre le langage utilisé dans des contextes formels et informels. Sa recherche a révélé que les personnes bilingues ont tendance à avoir une langue implicite qui est plus influencée par leur langue dominante, alors que leur langue explicite est plus influencée par leur langage secondaire.
En outre, Dewaele a travaillé sur la question de l'emprunt lexical entre les langues et la relation entre la perception de l'identité linguistique et la motivation à devenir bilingue. Il est également connu pour son travail sur la cognition et le traitement de la mémoire dans les langues étrangères.
Dewaele a publié plusieurs livres, notamment "La vie bilingue" (2013), qui traite de l'expérience des bilingues à travers le monde, et "The Bilingual Mind: Attitudes, Perception and Language Use" (2017), qui présente une vue globale sur la cognition bilingue.
En outre, Dewaele a remporté plusieurs prix pour son travail, notamment le prix du Ministère de l'Éducation et de la Formation de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2017) et le prix de la Fondation Nationale de l'Université Libre de Bruxelles (2018).