En 1790, à la veille de la Révolution française, Talleyrand est nommé évêque d'Autun. Mais, partisan résolu des idées républicaines, il se joint très rapidement aux Jacobins et occupe plusieurs postes importants sous la Convention nationale, notamment celui de ministre de l'Intérieur, où il prend des mesures pour dégradent les émeutes populaires.
Après le coup d'État de Bonaparte en 1799, Talleyrand change de camp et devient un fidèle partisan du Consul et plus tard de l'Empereur Napoléon Ier. Il occupe alors des postes importants dans les administrations de l'empire, notamment celui d'ambassadeur à Londres, où il négocie le Traité d'Amiens en 1802 et contribue au renforcement des liens entre la France et la Grande-Bretagne.
En 1814, Talleyrand joue un rôle important dans la chute de Napoléon Ier et le retour des Bourbons à la tête de l'État français. Mais il ne tarde pas à revenir au service de Napoléon lors de sa tentative de retour en France en 1815. Après la défaite définitive de Napoléon à Waterloo, Talleyrand reste cependant un personnage important dans les administrations des Bourbons et des Orléans qui suivent.
En 1830, avec l'avènement de Louis-Philippe Ier, roi des Français, Talleyrand occupe à nouveau le poste d'ambassadeur à Londres, où il reste jusqu'à sa mort en 1838. Sa fin de vie est marquée par la révolution de juillet en France, qui met fin au régime orléaniste et aboutit à la République.
Charles Maurice de Talleyrand-Périgord est connu pour son intelligence politique remarquable, sa souplesse dans l'action et son habilité à négocier avec les puissances européennes. Il est également un écrivain prolifique, notamment dans le domaine des mémoires et de la correspondance diplomatique.