Issu d'une famille bourgeoise, Blanqui s'engagea très jeune dans les causes républicaines et sociales. Il fut un acteur majeur de nombreux soulèvements, dont les plus célèbres sont les insurrections de 1839, 1848, 1851 et 1870-1871.
En 1832, il fut condamné à mort par contumace pour sa participation à une conspiration visant à prendre le pouvoir en utilisant des moyens militaires. Il réussit à s'enfuir et se cacha en Espagne jusqu'à l'amnistie de 1843.
Lors de la Révolution française de 1848, Blanqui joua un rôle important dans la prise du pouvoir par les ouvriers et les artisans barricadés à Paris. Il fut élu député de la Seine en février 1849 mais refusa son mandat car il considérait qu'il n'était pas possible d'améliorer la situation politique sans un changement radical.
Pendant le Second Empire (1852-1870), Blanqui fut plusieurs fois arrêté et emprisonné pour ses activités subversives. Il ne s'en tira qu'avec l'effondrement du régime de Napoléon III en 1870.
Lors des événements de la Commune de Paris, Blanqui fut un des principaux dirigeants et joua un rôle important dans la défense de la Commune lors du siège de la ville par les troupes gouvernementales. Après la répression de la Commune, il fut arrêté et condamné à perpétuité avec d'autres insurgés. Il ne sortit de prison qu'en 1891, grâce à l'amnistie accordée par le nouveau régime républicain.
Malgré la longueur de son séjour en prison et les nombreuses arrestations qui lui ont été faites, Blanqui resta actif et influent jusqu'à sa mort, incarnant l'idéal de la lutte constante pour le progrès social et politique. Il est considéré comme un héros national par certains mouvements républicains français et comme un précurseur des idées anarchistes et syndicalistes.