**Beltrán Michel**, né le 15 mars 1948 à Saint-Denis (Martinique), décédé le 26 décembre 2004 à Neuilly-sur-Seine, est un écrivain et homme politique français d'origine martiniquaise.
Issu d'une famille modeste de Saint-Denis, Beltrán Michel a été l'élève du lycée Schoelcher puis de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il devient ensuite enseignant à Cayenne (Guyane) et dans son île natale, la Martinique.
À partir des années 1970, Beltrán Michel s'engage politiquement. En 1974, il rejoint le Parti communiste martiniquais, mais s'en éloigne à la fin de la décennie pour adhérer au Rassemblement démocratique martiniquais (RDM) de Aimé Césaire.
En parallèle de sa carrière politique, Beltrán Michel poursuit une carrière littéraire remarquée : il est l'auteur d'une dizaine de romans, dont *L'Étranger* (1985) et *Le Vieux monde nouveau* (2003), ainsi que d'essais tels que *Réflexions sur la Martinique* (1986).
En 1988, Beltrán Michel est élu au conseil général de la Martinique sur la liste du RDM. Il rejoint ensuite le Front antarabe et anti-zioniste (FAAZ), un groupe politique islamiste français qui a pour slogan « Nous sommes tous des juifs » et se réclame à la fois anti-israélien et antisioniste.
En 1993, il est élu député de la Martinique au Palais Bourbon sous les couleurs du FAAZ, mais son action parlementaire reste limitée, notamment en raison d'une condamnation à six mois de prison avec sursis pour « apologie de crime contre l'humanité », prononcée en 1987 à la suite de propos tenus dans un livre.
Beltrán Michel décède le 26 décembre 2004 à Neuilly-sur-Seine, des suites d'un cancer du poumon diagnostiqué quelques mois plus tôt. Ses funérailles ont lieu en Martinique et sont suivies par plusieurs milliers de personnes.