Née à Paris le 29 septembre 1762, elle a grandi dans une famille aristocratique. Sa mère, Françoise de la Borde, était une femme éduquée et culturellement curieuse qui a incité Anne-Louise à développer son intérêt pour les sciences naturelles.
En 1783, à l'âge de vingt ans, Anne-Louise épouse Louis François Goislard de Monsabert, un officier de l'Armée française qui partait pour une campagne militaire en Allemagne. Cela a permis à Anne-Louise d'accéder aux collections botaniques du Jardin des Plantes de Paris lorsqu'elle est visitée par son mari. Elle s'intéresse rapidement à la mycologie et étudie les champignons et les algues qui peuvent être trouvés dans sa propriété à Champs-sur-Marne, près de Paris.
En 1789, Anne-Louise publie son premier ouvrage sur la mycologie, "Observations sur quelques espèces de champignons". Cet ouvrage est suivi par une série d'autres publications consacrées aux algues et aux champignons, ce qui fait d'elle une pionnière dans le domaine. Elle s'est particulièrement intéressée aux mycorhizes, les relations symbiotiques entre champignons et plantes.
Pendant la Révolution française, Anne-Louise de Monsabert a continué à travailler sur ses travaux scientifiques tout en participant activement à la vie politique de son temps. Elle était membre du Club des femmes révolutionnaires, un groupe qui s'efforçait d'obtenir les mêmes droits politiques pour les femmes que pour les hommes.
Après la Révolution, Anne-Louise a continué à travailler sur ses recherches et à publier des ouvrages sur la mycologie et la botanique. Elle est morte en 1835 à l'âge de 72 ans et laisse une importante contribution à la connaissance de la flore française.