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On a longtemps choisi les prénoms dans la famille, le calendrier ou un gros livre qui traîne sur la table basse. Aujourd’hui, beaucoup de prénoms naissent… dans un fil TikTok ou sous un reel Instagram.
Tu fais défiler, tu tombes sur un couple mignon, un bébé trop stylé, et sans t’en rendre compte, tu notes mentalement son prénom. Les réseaux n’influencent plus seulement la déco ou la mode : ils touchent maintenant directement à l’identité.
Pourquoi Instagram et TikTok pèsent autant dans le choix des prénoms
Sur les réseaux, un prénom n’est pas juste un mot sur une page. Tu vois un visage, une voix, un appartement, un style de vie. Tu associes tout ça au prénom.
Et forcément, ça le rend plus désirable.
Tu vois une maman qui parle de sa petite Mia dans un vlog du matin, ou un créateur de contenu qui met souvent son fils Léo dans ses vidéos. À force, ces prénoms te semblent naturels, modernes, “évidents”. Ce n’est pas un tableau statistique de l’INSEE, c’est de l’émotion en continu, dans ta poche.
En plus, les contenus “baby names I love”, “idées de prénoms rares” ou “prénoms que je ne donnerai finalement pas” tournent très bien. Ils mélangent confidences perso, storytelling et mise en scène. Pour un futur parent un peu perdu, c’est plus facile à regarder qu’un guide officiel.
Les prénoms qui tournent en boucle sur les réseaux
Tu remarques vite que certains types de prénoms reviennent partout. Pas seulement parce qu’ils sont “jolis”, mais parce qu’ils rendent bien à l’écran.
D’abord, il y a les prénoms très courts : Mia, Ava, Zoé, Noa, Liam, Léo, Naya…
Ils tiennent en un mot, se lisent vite dans une bio, passent bien en story, et ne posent pas trop de problème de prononciation dans plusieurs langues.
Ensuite, les prénoms rétro font un vrai retour : Colette, Augustine, Gaspard, Marcel, Odette…
On les croise souvent sur des comptes “slow life”, vintage, lecture, déco ancienne. Ils donnent une identité forte, un peu décalée, qui colle bien à l’esthétique d’Instagram.
Et puis il y a les prénoms internationaux : Mila, Sofia, Luca, Noah, Lina, Alex…
Ils rassurent les parents qui se disent : “Si un jour on part à l’étranger, ça restera prononçable.” Beaucoup de créateurs de contenu qui ont une audience hors de leur pays jouent aussi cette carte.
De temps en temps, tu vois aussi des orthographes un peu tordues pour qu’un @pseudo soit disponible : ajouter une lettre, enlever un accent, changer un “i” en “y”. C’est pratique pour les réseaux, mais un peu moins pour l’école ou les formulaires.
Quand le nom de famille devient aussi un “accessoire” en ligne
Sur Instagram et TikTok, le nom de famille ne sert plus seulement à l’administration. Il devient une partie de la “marque personnelle”.
Certains affichent leur nom complet : ça donne une image plus sérieuse, utile pour les freelances, les créateurs qui vendent quelque chose, ou ceux qui veulent être trouvés facilement sur Google.
D’autres simplifient :
- Un nom trop long devient un surnom raccourci.
- Un nom difficile à prononcer se transforme en version plus courte.
- Parfois, on garde juste l’initiale : “Julie M.”, “Sam K.”.
Il y a aussi ceux qui jouent avec leurs origines : ils gardent un morceau du nom de famille du parent étranger, ou le combinent avec un surnom. Ça donne des pseudos qui racontent une histoire, même si personne ne connaît les détails.
Pour quelqu’un qui s’intéresse aux origines familiales, c’est assez intéressant : on voit clairement comment les gens essaient de trouver un équilibre entre identité réelle et identité en ligne. Certains assument tout, d’autres camouflent un peu, d’autres encore créent un mélange entre les deux.
Faut-il suivre ces tendances ou s’en méfier ?
Les tendances sur Instagram et TikTok peuvent donner de bonnes idées. Elles te font découvrir des prénoms auxquels tu n’aurais jamais pensé, dans d’autres pays, d’autres cultures. Mais elles peuvent aussi pousser à choisir un prénom “parce qu’il est à la mode”, sans réfléchir au long terme.
Un prénom ultra tendance en 2025 risque d’être très daté dans 10 ou 15 ans. Et un pseudo parfait pour TikTok ne sera pas forcément idéal sur une carte d’identité, un diplôme ou un CV.
Avant de te laisser embarquer, tu peux te poser quelques questions simples :
- Est-ce que ce prénom te plaît encore sans la vidéo, sans le filtre, juste écrit noir sur blanc ?
- Est-ce qu’il a un lien avec ton histoire familiale, ta langue, ta région, ton pays ?
- Est-ce que tu imagines un enfant, un ado, un adulte porter ce prénom… pas seulement un bébé sur Instagram ?
Les réseaux sociaux peuvent inspirer, mais ce n’est pas eux qui vivront avec ce prénom tous les jours.
Toi, oui. Ta famille, oui.
Et si un prénom ou un nom de famille te plaît vraiment, tu peux toujours pousser plus loin : chercher son origine, son sens, là d’où il vient. Ça donne une autre dimension au choix. Ce n’est plus seulement “un prénom vu sur TikTok”, c’est un morceau d’histoire que tu décides de faire entrer dans la tienne.
Sources :
- Données officielles sur les prénoms en France : classements annuels fondés sur l’état civil (INSEE et reprises dans des synthèses publiques). Insee
- Analyses de tendances de prénoms par des plateformes spécialisées (BabyCenter, Nameberry, etc.), qui observent la montée des prénoms “nature” et “célestes” popularisés sur les réseaux sociaux. New York Post
- Articles de presse sur l’influence de la pop culture et des réseaux sur les prénoms, montrant le rôle des films, séries, sportifs et phénomènes viraux récents. New York Post
